Com total surpresa, recebo email da cidade de Billère, na França, de uma pessoa que não conhecia e que me pede a Antologia Meninos ME, para uma resenha.
E depois de me explicar que meu trabalho é acompanhado por lá, a professora Puerto Gómez Corredera comenta que, como certamente, eu saberia, a Antologia ME 18, de 2007, pelos dezoito anos do ME, fora resenhada na revista Caravelle, da Universidade de Toulouse -le Mirail !!!!!!
Eu não sabia.
E eis que, gentilmente, ela se comunica com Toulouse e recebo, tbm e ainda, por email, a resenha…
uma gentileza da também professora Cristina Duarte, de Toulouse.
Assim, aí está o texto no original, francês, pra vocês terem uma idéia….
au revoir!
Tânia DINIZ (org.) Antologia ME 18, Belo Horizonte, Edições Alternativas, 2007, 112p.
Le mouvement esthétique Mulheres Emergentes (ME), créé par l’écrivaine Tânia Diniz, a démarré il y a plus de dix-huit ans et avait pour projet initial la publication de poèmes sous forme d’affiches. Ce genre de diffusion visait à insérer la poésie féminine dans une durée plus longue à travers sa présentation dans des lieux publics : expositions, bureaux, places, écoles… Les poèmes ainsi montrés pouvaient être lus et relus dans un contexte totalement différent de celui, plus classique, de la diffusion sous forme de livre. Dans sa préface de la présente anthologie, Constância Lima Duarte rappelle que le titre “Femmes Émergentes” a été emprunté à l’américaine Nathalie Rogers. Dans les années 80, cette psychothérapeute préconisait la libération créative et émotionnelle par la prise de conscience de soi et l’utilisation de l’expression artistique comme partie intégrante du processus thérapeutique.
Presque deux décennies plus tard, l’élan créé par Tânia Diniz est toujours dynamique et vivant et le ME 18 poursuit plus que jamais sa “mission poétique”. Récemment, des panneaux de poésie ont été exposés à la gare routière de Belo Horizonte, du 14 au 25 novembre 2008.
Avec ce volume, Mulheres Emergentes propose une anthologie très représentative de l’actuelle poésie féminine brésilienne et fortement marquée par l’intertextualité. Quarante-une auteures de différentes régions du pays participent à l’ouvrage, dont la plupart d’entre elles sont originaires de l’État du Minas Gerais. Cela n’est pas anodin car lorsqu’on conjugue au Brésil poésie et Minas Gerais, le nom du grand poète Carlos Drummond de Andrade surgit instantanément. Et les participantes du recueil semblent lui rendre hommage dans plusieurs poèmes. Par exemple, dans le très beau “Família” où Nazareth Fonseca fait clairement référence au texte “Enfância” de Drummond. Les vers de la poétesse : Meu pai sonhava cavalos,/Minha mãe fazia caldos,(…) ne vont pas sans rappeler ceux du poète : Meu pai montava a cavalo, ia para o campo, / Minha mãe ficava sentada cosendo. Micheline Lage, née à Itabira, ville natale de Drummond, décline également ce même héritage dans “Escombros” : Na fazenda da vovó / os baús de velha madeira / guardavam os segredos das mulheres: (…), qui dialogue avec “Visita à Casa de Tatá” du poète.
L’inspiration d’autres écrivains réputés de la littérature brésilienne peut être également repérée dans la présente anthologie : Manuel Bandeira et son poème “Les trois femmes du sabonete Araxá”, dans le très suggestif “Poema das Três Mulheres” de Dóris Araújo. Ou encore Ana Cristina César dans plusieurs textes de Eliane Accioly (“A Morte du Gato”, “A Surpresa”) et dans le très original “Carta Gelada 2” de Iara Alves, qui semble s’inscrire dans la lignée de la Correspondência Completa de l’auteure carioca.
Et justement, l’intérêt du présent ouvrage réside dans cette relecture originale des poètes renommés, ainsi que dans l’agréable mélange entre sérieux et trivial, entre éternel et quotidien. Ana Carol Diniz, par exemple, peut aussi bien poétiser un aspect banal de la culture brésilienne — ses préjugés sur les performances sexuelles des Japonais (“Paralelos”) — que la difficulté existentielle à tourner la page en amour (“Desejava vê-lo…”). Nazareth Fonseca versifie aussi bien le linge de maison sur les étendages (“Trivial 1”) que la monotonie de la vie (“Projeção”). Et Débora Novaes de Castro décrit avec concision et finesse une situation en principe dépourvue de poétique dans son court poème “Incoerência” : A tartaruga / chegou./ O passageiro /do avião / não!
Un certain air classique d’outre-mer parcourt également l’ensemble des textes. Il y a quelque chose du Portugais Mário de Sá-Carneiro et de son poème “Dispersão” (Perdi-me dentro de mim/ Porque eu era labirinto) dans “Andarilha” de Débora Novaes de Castro : Caminho dentro de mim… Le grand Camões (Amor é fogo que arde…) est présent de façon implicite dans la définition que Elza Ramos Amaral propose des poètes, dans le seul sonnet de l’anthologie : Ser poeta é habitar um mundo diferente. Ces vers font également écho à ceux de Fernando Pessoa en “Autopsicografia” : O poeta é um fingidor / Finge tão completamente / Que chega a fingir que é dor / A dor que deveras sente.
Plusieurs auteures vont s’inspirer de la tradition japonaise des haïku, ces petits poèmes classiques composés de dix-sept syllabes réparties en trois vers : le premier et le troisième sont pentasyllabiques ; le deuxième est heptasyllabique. Sans rime ni titre, ces compositions courtes vont surtout mettre en valeur la nature. C’est le cas de Clevane Pessoa de Araújo dans “De ovos e de passarins” ; ou encore de Débora Moraes de Castro avec ses haïku en style moderne qui n’adoptent pas toujours la rigidité formelle préconisée : broquel / lua branca se insinua / broche no céu.
Par ailleurs, cette anthologie de poèmes de femmes élargit la féminité jusqu’à la maternité car, à trois reprises, on peut y trouver, ensemble, mère et fille. Les poèmes de Leticia Naveira, fille de Raquel, sont d’une très grande force lyrique, comme ici les derniers vers de “Crise” qui font allusion au lait, élément maternel par excellence : Deite-se e me aceite,/ Derrama-me leite / Estarreça /E depois adormeça. Micheline Lange est plus explicite dans “Fios”, poème qu’elle dédie aux femmes de sa vie : As mães lavadeiras / Roceiras / Doceiras / Rendeiras / Sabem bem o que é um filho (…)
Pour les participantes de “Mulheres Emergentes”, la poésie se trouve partout, chez tous les gens, pas uniquement chez les poètes. Elle peut être le fait de médecins, avocats, étudiants, femmes au foyer… D’ailleurs la grande variété d’horizon professionnel des poétesses du recueil est la meilleure illustration de cette posture vis-à-vis de l’art poétique.
Cristina DUARTE, Université de Toulouse-le Mirail
Comentários
Ou là là !
Comment est merveilleuse savoir de cette mots! Je vous remercie par ce cadeau.Et bBien dans l'année de la France au Brésil !. J'ai aimé beaucoup de mes haikais (dans la série d'oeufs et de passarinhos) être des citos. N n'étant pas vaniteux, je me remplis d'une joie vraie. Et je suis dûment honoré.
Débitrice, Tânia, partager et aux mots de Cristina Duarte. Tu méritez cette reconnaissance, Tânia, divulguer la poésie féminine avez vingt ans, à Belo Horizonte, Brasil-e non seulement les Brésiliennes, mais aussi aux poétesses de tout autres payses.
S'il vous plaît, l'adresse de Cristina, pour lequel l'envoient quelques livres. Maintenant, nous avons besoin de partir pour l'anthologie " ; Femmes Émergentes II Avec affection : Clevane Personne d'Araújo Lopes
ou lá lá
Que maravilha!
Eu vos agradeço por este presente.Bem no ano da França no Brasil.
Gostei muito de meus haikais (na série de ovos e de passarinhos) serem citos.
Não sendo vaidosa, encho-me de uma alegria verdadeira.E fico devidamente honrada.
Obrigada, Tânia, por compartilhar e às palavras de Cristina duarte.
Você merece esse reconhecimento, Tânia, por divulgar a poesia feminina há vinte anos, em Belo Horiznte, Brasil-e não apenas as brasileiras, mas também às poetisas de outros países.
Mande-me, por favor, o endereço de Cristina , para que lhe envie alguns livros.
Agora, precisamos partir para a antologia "Mulheres Emergentes II
Com carinho:
Clevane Pessoa de Araújo Lopes
(
(Ou lá lá !!!
Que maravilha!
Eu agradeço por este presente.E bem no ano da França no Brasil!
Gostei muito de meus haikais (na série de ovos e de passarinhos) serem citos.
Não sendo vaidosa, encho-me de uma alegria verdadeira.E fico devidamente honrada.
Obrigada, Tânia, por compartilhar e às palavras de Cristina duarte.
Você merece esse reconhecimento, Tânia, por divulgar a poesia feminina há vinte anos, em Belo Horizonte, Brasil-e não apenas as brasileiras, mas também às poetisas de outros países.
Mande-me, por favor, o endereço de Cristina , para que lhe envie alguns livros.
Agora, precisamos partir para a antologia "Mulheres Emergentes II
Com carinho:
Clevane Pessoa de Araújo Lopes
N:Mme.Puerto Gómez Corredera , je vou remerci aussi!
oi como vai vou te ver sabado
Nossa achei esse blog muito legal . Tânia como posso fazer pra falar com você , se posso chamar assim , Bjos
não sei quem deseja falar comigo mas, meu email é memerg@gmail.com e o telefax do ME é 31-3332 21 11.
agradeço os comentários positivos.
tania